Flamenco et corrida (Séville V)

Rédigé par Jean-Marie le vendredi avril 5, 2013

Nous apprenons que c’est en Andalousie que sont nés le flamenco et la corrida . Le flamenco trouve ses origines dans la culture arabo-mulsumane mais ce sont les gitans qui l’ont transformé. Ce peuple vivait de l’autre côté du Guadalquivir à Triana en face Séville. Ce quartier était très fréquenté par les marins depuis la conquête des Amériques. Mais ce chant et (parfois) la danse étai(en)t pratiquée(s) partout dans les campagnes et les autres villes d’Andalousie, à l’occasion des réunions familiales, au travail et entre amis. Ces pratiques populaires n’étaient pas seulement ludiques, elles permettaient entre autres de critiquer les pouvoirs et d’exprimer les joies et les malheurs . En fin du XIXème siècle , jusque dans les années 1950, les boites et les cafés de Triana attirent le public en invitant des danseurs et musiciens flamenco. Progressivement, les touristes vont envahir ces lieux qui vont se multiplier. Si bien que les Andalous vont abandonner cette activité pour eux mêmes. Après 1950, des écoles de flamenco vont apparaître, les danses vont être codifiées. Nous avons vu deux représentations: une dans un bar à Triana, cela n’intéressait personne et même certains se détournaient ouvertement; l’autre au musée du flamenco, devant un public de touristes espagnols et étrangers, les interprètes étaient vraiment bons et le public très vivant. Cherchez l’erreur.
La corrida: à l’origine un jeu pour nobles à cheval en mal d’entraînement. A Séville , au XVIème siècle, il fallait atteindre avec une lance des têtes de maures. D’abord réelles, elles furent remplacées par des effigies en bois. Par la suite, des bêtes vivantes furent introduites comme le sanglier. Sans aucun doute ces jeux tirent leur origine des jeux du cirque pratiqués dans la région au moment de l’occupation romaine. (La première ville avant Séville, se nommait Italica et avait été fondée par Scipion). A partir des années 1850, l’homme à pied a remplacé le cavalier, une forme de drame entre l’homme et l’animal sauvage et forcément ce spectacle est devenu plus populaire. Quand nous sommes passés, il n’y avait pas de corrida , mais la ville se préparait à la nouvelle saison qui démarre 15 jours après la semaine sainte pendant la Féria. Populaire mon oeil: les places à l’année sont très chéres et pour être bien placé il en coûtera une petite fortune (bien placé: bonne visibilité sur l’arène, pas de soleil en face, à l’ombre…) . Bien sûr les aficionados se doivent de porter leurs plus beaux atours et vu les prix des robes dans les magasins spécialisés, il faut avoir la bourse bien garnie . Là encore ce sont les touristes qui remplissent une bonne partie des 16000 places des gradins. Il faut dire que des écrivains comme Hemingway ont largement participé à la promotion de cette boucherie de luxe. Quand nous avons survolé la région, nous avons remarqué les nombreux corrals d’entraînement autour de Séville, dans Séville même les éleveurs ont pignon sur rue avec un club cossu même s’il parait un peu surrané. Comme quoi, l’impact économique demeure un bon moteur….

2 commentaires

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Rédigé par chantal le 6 avril 2013

Même si le flamenco a une "odeur" commerciale et touristique, nous avons eu la chance de bénéficier d'un spectacle de grande qualité qui nous a fait frémir!
Quant à la visite concernant la tauromachie?... j'ai été moins fan! mais là aussi, la tribune royale existe!

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Rédigé par Celine le 9 avril 2013

Ca a du quand meme être une sacree experience de voir tout ca, le flamenco qui a du vous faire tournee la tete... Et la corrida.... Un peu plus hard comme experience...mais la danse, ce doit être beau de voir ca en vrai!

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