Illustration du billet Plongées à plus point d'heures!!!

Plongées à plus point d'heures!!!

Rédigé par Jean-Marie le dimanche août 12, 2012

Je ne me rendais pas compte à quel point plonger en bouteilles n’était pas naturel: dans l’histoire humaine, cette aventure est très récente. C’est Cousteau et ses compagnons qui, en 1942, sont à l’origine des progrés qui ont permis à de nombreuses personnes de découvrir le monde sous marin. Je souhaite depuis longtemps passer plus de temps autour de mon bateau pour le carénage et éventuellement la surveillance des mouillages. l’apnée, c’est bien mais plutôt limitée pour ce genre d’exercice, Bien mené par mon ami Jean, j’ai effectué mes premiers pas dans cet univers cette semaine. Je m’étendrais pas sur le baptême : après une descente pataude dans le sable avec quelques dizaines de kilos sur le dos, une suée pas possible dans la combinaison avant de goûter la morsure fraîche de l’eau à 16° qui s’infiltre partout dès que je me suis trouvé immergé, C’était vraiment super de découvrir à dix mètres de fond un homard dans son trou, des étrilles agressives, quelques jolis poissons et un joli platier très varié. Toutefois je n’avais aucune initiative et j’étais tenu réellement par la main par mon mentor pendant toute la balade! Le seul problème , c’était le masque qui laissait passer l’eau: Nous ne trouverons pas de solution satisfaisante pour les plongées suivantes (sacré barbu…). J’aurais au moins appris à vider le masque en respirant par le nez. La sortie en arrière avec un sol inégal me fut fatal: alors que je me croyais tiré d’affaire, le ressac me fit relever les palmes et avant de comprendre quoi que soit, je me retrouvais sur le dos. Deux âmes charitables me tirèrent d’affaire. La séance suivante fut très mitigée. Elle s’est déroulée avec une faible visibilité, et le masque me prenait un peu la tête avec les fuites incessantes. Moment de panique quand nous échangeâmes nos détendeurs , et que ayant mal remis le mien dans ma bouche, j’avalais de l’eau au lieu de l’air attendu. En plus je n’arrivais pas à me stabiliser avec mes mouvements et ma respiration. Tout paraissait clair avant de descendre, mais en bas, je ne me rappelais plus de rien: ni les gestes, ni les consignes, et je ne trouvais pas les système qui me permettait de gonfler et dégonfler mon gilet stabilisateur. Seuls points positifs: je devenais bon pour vider le masque, je n’avais pas essayé de remonter quand j’avais pris la tasse, je remettais la bonne pression dans mes oreilles en me pinçant le nez, j’avais quand même réussi à enlever et remettre le détendeur et je ne m’étais pas “trallé” en sortant. Bonnes explications avec Jean à la suite de ces quelques déboires. Le lendemain, au réveil , mal de tête lié à un problème de sinus. Jean me conseille d’inhaler de l’eau de mer et miracle tout se débouche . Mer calme, beau temps, plongée depuis la plage… Objectifs de séance donnés par le maître Jean: descendre seul au fond, me stabiliser en donnant des petits coups de palme et en remuant le bassin; jouer avec ma respiration puis avec le gilet stabilisateur pour monter et descendre, prendre de l’assurance lors de l’échange de détendeurs Avant de comprendre qu’il fallait totalement vider l’air de ses poumons pour pouvoir me retrouver au fond, je barbotais allègrement en surface, malgré les conseils de Jean qui, au bout d’un moment, avait décidé de m’attendre, peinard quelques mètres plus bas.. Il est marrant le pro, C’est pas bien naturel de vider le maximum d’air de ses poumons avant de plonger… Malgré tout, dès que je trouvais la solution, cela se passa bien par la suite. J’ai consommé beaucoup moins d’air et nous sommes restés plus longtemps. Muni d’un excellent bouquin et après la mise en oeuvre d’un petit programme en apnée depuis le Mayéro, je reprendrais quelques cours en piscine en fin d’automne et referais quelques séances en mer le printemps prochain. J’irais doucement: mes sinus et mes yeux sont fragiles et j’ai bien compris qu’un accident de remontée sans expiration peut survenir même à faibles profondeurs. Mais bon dieu que c’était bien. Merci Jean
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5 commentaires

Rédigé par chantal le 12 août 2012

Bon! j'ai bien compris: le mouillage devra attendre encore quelques... mois... années...avant de recevoir une visite sérieuse!
Je suis témoin, le futur plongeur plonge le nez dans le bouquin des pro!

Rédigé par Nico le 14 août 2012

Ca fait des années que je t'entends en parler, et voilà, le coup de palme est franchi ! Bravo. Ton récit me rappelle l'initiation qu'on avait eue avec Céline, dans le bassin de 15m de Montréal, seuls avec Manoo. Moi aussi mes sinus avaient fait des siennes, et j'avais bien cru ne jamais pouvoir descendre sous un mètre... et là aussi, l'inhalation avait fait des miracles ! Nous n'étions qu'à 5m, mais qu'il était bon de rester plus d'une minute trente sous l'eau... à enchaîner galipettes et descente/élévation juste avec le réglage du gilet !
Je suis bien heureux pour toi que tu découvres ces nouvelles sensations... et espère bien qu'un jour tu nous ramèneras de la langouste ou autres crustacés plutôt que de nous laisser saliver !

Rédigé par jeanmarie le 14 août 2012

tu es bien gourmand

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Rédigé par Camille le 14 août 2012

Ben dis-donc, ça me paraît bien bien plus compliqué que la gestion des toilettes sur le Mayéro... Autant dire que... c'est pas encore pour moi :-(

Rédigé par Celine le 14 août 2012

Ha ton recit m'a bien fait rire....quelle aventure! Mais au moins tu sais maintenant que ca n'est pas du gateau la plongee...puis il y a des regles a suivre, c'est plutot du serieux tout ca!c'est quand meme la sante qui est en jeu!
Enfin je vois bien que tu t'es quand meme bien amuse!

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